Fondation Jean Paul II pour le Sahel
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Ouagadougou - Burkina Faso
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La formation de chaque homme et de tout l’homme a toujours été l’une des préoccupations majeures de l’Église Catholique. Elle y a constamment répondu, d’abord par ses écoles primaires, puis ses écoles secondaires. De ce fait, elle a contribué, en Afrique, à former les premiers cadres qui se flattent, bien souvent, de la formation qu’ils ont reçue et la souhaitent pour leurs enfants et petits-enfants.
Ils manquait pourtant un maillon important à ces structures de formation, appréciées de tous : l’enseignement supérieur comme instance de conception, de créativité et d’organisation de la pensée t de la technologie, en vue du développement de la vie matérielle, économique, sociale et politique des populations et des pays où se déploient les activités pastorales de l’Église catholique.
Les Églises d’Afrique, par ailleurs si porteuses d’espérance pour l’Église universelle, ne pouvaient continuer d’être absentes de ces instances, sans hypothéquer une part de leur efficacité et de leur influence. Les crises que connaissent plusieurs pays africains sollicitent souvent son expertise en humanité et aussi la compétence de ses cadres. Elles doivent donc tout faire pour éviter de perdre l’intérêt de leur présence dans un des lieux importants de témoignage et de service éminent de la société qu’est l’Université.
Le déclin moral et les limites pédagogiques de la plupart des Universités État, que tout le monde regrette, sollicitent, de façon encore plus pressante, le rôle de subsidiarité de l’Église, dans un domaine où elle avait déjà des raisons d’agir. C’est pour cela que les chefs d’États interpellent les Épiscopats de leurs pays, l’heure de la libéralisation des structures et l’enseignement, afin que l’Église s’implique avec plus de détermination dans l’enseignement supérieur et universitaire. D’autres ont accueilli très favorablement le projet d’une Université Catholique initié par les Évêques de la CERAO et semblent disposés à aider à son implication.
De même, des familles aisées, au lieu d’envoyer leurs enfants à l’étranger à des coûts élevés et à grands risques parfois, voient avec intérêt et satisfaction la possibilité d’assurer sur place une formation supérieure valable à leurs enfants, grâce à la promesse de l’avènement d’une Université Catholique. Même les familles à revenus moyens sont dispensées à faire des sacrifices dans le même sens.
De plus, il est devenu évident qu’il ne peut y avoir de développement en Afrique sans une formation plus conséquente des hommes et des femmes africains, en fonction des problèmes et des besoins des pays du continent. Cela ne peut se faire efficacement qu’en formant les étudiants sur place en Afrique et dans de bonnes conditions. L’Église en a fortement conscience et veut en acquérir les moyens. C’est l’objet de son combat pour la réalisation de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO).
L’exhortation apostolique post-synodale « Ecclesia in Africa » de Saint Jean Paul II, au n° 103, affirme :
« Les Universités et les instituts supérieurs catholiques en Afrique ont un rôle important à jouer dans la proclamation de la parole salvifique de Dieu… En ces temps de bouleversement sociaux généralisés sur le continent, la foi chrétienne peut apporter un éclairage utile à la société africaine ».